Le Mouvement culturel amazigh tire, dans cette sortie médiatique, à boulets rouges sur le clan au pouvoir.
Inimaginable battage pour ameuter un maximum de partis et de dites personnalités afin de cautionner et légitimer une pseudo-consultation autour d’une réforme constitutionnelle. Malgré la présence de quelques lilliputiens partis et quelques noms ne représentant que leur propre personne, l’opposition, bien que tout à fait divergente idéologiquement, a dit non à cette énième comédie. Ce qui est par contre curieux, et la lecture de la décision est on ne peut plus claire, c’est cette indifférence du pouvoir vis-à-vis du mouvement amazigh. Un mouvement puissant, solidaire et portant pacifique et unificateur. Cette «non invitation» nous agrée totalement car pour être honnête, nous ne comptions y donner suite. Ceci dit, cela montre que les gouvernants n’ont pas évolué d’un iota sur la question amazighe, pourtant identitaire ment constitutionnelle. Le Premier Ministre l’a confirmé dans sa dernière prise de parole en éludant le statut de langue officielle à la langue amazighe qui, faut-il le rappeler, existe chez notre voisin, le Maroc. Monsieur Sellal évoque, pour cela, des raisons techniques. Etaient-elles remplies à l’indépendance pour la langue arabe ? Avions-nous exigé un référendum pour que l’arabe soit officiel ? La décision n’est évidemment que politique et ce qui a été fait pour la langue arabe peut bien entendu se faire pour la langue amazighe. A moins que !!! Algériens, nous le sommes tous du moins aux yeux de la loi. Mais si tous les amazigh phones s’acquittent de leurs devoirs, ils ne bénéficient pas totalement de leurs droits ? faut-il rappeler à Messieurs Sellal et Ouyahia que les droits linguistiques font partie des droits humains et que l’Algérie officielle à signer les textes internationaux et qu’à cet effet, elle se doit de les respecter. Mais c’est juste un rappel, nous restons convaincus que nous prêchons dans le désert. Peut-être au cinquième mandat ? Batna, le 13 juin 2014